La brasserie artisanale, parmi les trois plus grosses du Gard, a quitté Uzès il y a un an pour s’installer dans de vastes locaux.

On pensait aller à la rencontre d’un de ces micro-brasseurs comme il en existe aujourd’hui plus de 3 000 en France. Erreur. Meduz, près du parc des expositions d’Alès, est logé dans un bâtiment qui fait forte impression. C’est ici que Bertrand Salvignol et Christophe Fresquet, deux amis de longue date rencontrés lorsqu’ils étaient élèves ingénieurs à Lille, ont déménagé avec leur équipe d’une dizaine de salariés en 2022. Ils quittaient alors, un peu à regret, l’atelier d’Uzès qui les a vus naître dix ans plus tôt. « On était à l’étroit, on a cherché longtemps à s’agrandir, en vain, et c’est finalement l’agglo d’Alès qui nous a ouvert les bras et facilité la tâche », résume Bertrand. Investissement (massif) consenti : 2,3 millions d’euros.

Meduz, nom de marque qui contracte « Méditerranée » et « Uzès », est une affaire de bulles qui tourne rond, affichant même une belle croissance de 15 % par an. Dans ses locaux de Méjannes-lès-Alès, l’entreprise brasse annuellement quelque 320 000 litres de bière, estampillée Sud de France, qu’elle vend sous forme de fûts pression (40%) et de bouteilles (60%), avec une quinzaine de variétés.

On retrouve la griffe des deux amis en grande surface, dans les cafés et restaurants et dans l’événementiel. Avec celle de La Barbaude à Bouillargues et celle des Garrigues à Sommières, la brasserie alésienne est la plus importante du Gard. En demande de gros volumes, elle nourrit l’ambition d’ancrer régionalement ses approvisionnements, notamment avec la Malterie Occitane qui est en train de voir le jour dans le Tarn, et intègre ponctuellement des acteurs locaux dans sa fabrication, comme le vieillissement en barriques de chêne de la cave de Saint-Maurice-de-Cazevieille ou les hydrolats aromatiques de la distillerie Bel-Air à Saint-Just-et-Vacquières.