Le bon coin - Le bon coin des producteurs

A Lézan, les figues s’épanouissent sans barbarie

Par Nicolas Bérard | photographie Jean-claude Azria

Ne dites jamais à Jicé Robin que Vézénobres est la capitale de la figue (lire Gard aux Chefs #15). « On ne devrait jamais parler de la figue, mais des figues de Vézénobres ! On a ici une richesse variétale qui est endémique et absolument fabuleuse », rectifie l’arboriculteur installé. Jicé et son épouse Fan se sont installés à quelques encablures de là, il y a maintenant 25 ans. L’exploitation se compose d’une dizaine d’hectares sur la commune de Lézan. En plus des olives, « la seconde jambe de la ferme », ils cultivent vingt variétés de figues : la goutte d’or, la madeleine des deux saisons, la ronde de Bordeaux, la col de dame noire… Pourquoi avoir choisi ces vingt-là, parmi les 700 variétés de figuiers qui existent dans le monde ?

« Nos choix sont exclusivement basés sur les textures et les goûts. Parce que nous partons du principe qu’on ne fait bien que ce que l’on aime. » Et ces figues, ils les aiment, les bichonnent, les surveillent, pour les cueillir au moment où elles révéleront toutes leurs saveurs. C’est pourquoi les deux arboriculteurs ont vite renoncé au marché de gros, et ne pratiquent que la vente en circuit court. « Ça change tout ! Notamment parce qu’on n’a pas à se préoccuper de la résistance des fruits durant le transport, ce qui nous obligerait à les cueillir beaucoup plus tôt. Là, nous les cueillons au maximum cinq jours avant la maturation parfaite. Pour les restaurants, qui les utilisent pour des desserts ou en accompagnement de plats salés, on est généralement à J-4 », détaillent-ils. À ce stade, la figue continue sa maturation même si elle n’est plus sur l’arbre… juste à temps pour arriver à point sur les tables.

“Une richesse variétale endémique fabuleuse”

Jicé Robin

Fan & Jicé Robin,
Mas Clément,
1170 Chemin de Marsillargues à Lézan
Tél. 04 66 83 93 98

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