Le bon coin - Le bon coin des producteurs

Geoffrey Magnani, le temps des cerises

Sur les hauteurs de Saint-Gilles, cet arboriculteur cultive trois hectares de cerisiers, et connaît les secrets d’un fruit qui mérite mieux qu’une disposition au faîte d’un gâteau.

E n ce jour de mars, les fleurs blanches ne sont pas encore devenues des fruits, et les cerisiers, emplis d’abeilles, bourdonnent. « Si on n’a pas d’abeilles, on n’a pas de fruit car les cerises ont besoin d’être fécondées par le truchement d’un pollinisateur », explique l’arboriculteur Geoffrey Magnani. « Nous travaillons donc avec un apiculteur qui a déposé entre douze et seize ruches par hectare », résume l’agriculteur, représentant de la troisième génération familiale d’une exploitation installée à Saint-Gilles.

Composée d’arbres âgés d’une vingtaine d’années, la cerisaie enfante d’une production issue de croisements naturels entre plusieurs variétés. Techniquement, pour trouver le juste fruit, Geoffrey Magnani a opéré des greffes.

« Les pieds originaux produisaient de la burlat, une variété gustativement très correcte mais à la chair un peu molle, présente l’arboriculteur. A présent, ils produisent de la nimba et de l’early red, des nouvelles variétés à la chair ferme et croquante, nous nous sommes adaptés au goût du marché qui aspire à ce type de fruit. »

En outre, l’exploitation produit aussi de la folfer, « la plus appréciée des restaurateurs », sourit Geoffrey Magnani. Jérôme Nutile* fait partie des aficionados de cette cerise ferme, juteuse et sucrée, tout comme Gilles Goujon***, le chef de l’Auberge du Vieux Puits installée dans l’Aude, qui introduit lui aussi la folfer de Geoffrey Magnani dans ses desserts.

Pour parvenir à produire un produit d’excellence, Geoffrey Magnani bichonne ses arbres. En hiver, des tours à vent sont ainsi disposés pour les protéger du gel ; au printemps, des filets et des bâches pour protéger les fruits de la grêle, du vent et de la pluie, qui a la fâcheuse tendance à faire éclater les fruits presque mûrs… C’est peu dire que la cerise est un fruit très exigeant du bourgeonnement jusqu’à la récolte, qui s’effectue à la main, cerise par cerise. En gardant la queue, évidemment. 

Par Thierry allard | Photographie thomas heydon

« Les cerises Folfer de Geoffrey Magnani, c’est le summum. Elles sont ramassées à maturité, charnues, et ont beaucoup de goût. C’est un produit de chez nous, et Geoffrey est un passionné, comme nous tous ! »

Le mot de
Jérôme Nutile*,
Meilleur Ouvrier de France

“"Si on n’a pas d’abeilles, on n’a pas de fruit car les cerises ont besoin d’être fécondées par le truchement d’un pollinisateur."

Le mot de
Jérôme Nutile*,
Meilleur Ouvrier de France

« Les cerises Folfer de Geoffrey Magnani, c’est le summum. Elles sont ramassées à maturité, charnues, et ont beaucoup de goût. C’est un produit de chez nous, et Geoffrey est un passionné, comme nous tous ! »

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